Traces, n° 23/2019 : Simenon à l'écran

À propos

Georges Simenon est l'auteur francophone le plus adapté au cinéma et à la télévision. On pense bien sûr aux centaines d'épisodes de «Maigret», en France comme à l'étranger, mais ce sont les adaptations des «romans durs» (c'est-à-dire sans le personnage de Maigret) qui intéressent le plus la critique. En France, depuis Jean Renoir, Henri Decoin, Julien Duvivier ou Marcel Carné, les plus grands réalisateurs ont adapté Simenon. Claude Autant-Lara, Jean Delannoy, Henri Verneuil, Edouard Molinaro, Jean-Pierre Melville et Pierre Granier-Deferre ont aussi tenté l'expérience. Ensuite, Bertrand Tavernier, Claude Chabrol, Serge Gainsbourg et Patrice Leconte se sont emparés de l'oeuvre. Enfin, dans les années 2000, Cédric Kahn et récemment Mathieu Amalric (en 2014) ont porté à l'écran des oeuvres du Liégeois international.
Il y a un paradoxe Simenon: tout semble évident au début de l'entreprise, et puis les difficultés surviennent. Comment traduire le style de l'écrivain, «l'atmosphère» bien particulière de ses romans? En adaptant Simenon, les réalisateurs ou les scénaristes se trouvent souvent confrontés à un travail de récriture dont ils n'avaient pas mesuré l'ampleur. Doit-on être fidèle au texte comme Chabrol le préconise ou au contraire fidèle à l'esprit du romancier selon Tavernier et Leconte?
Pour tenter de répondre à ces questions, l'université nationale et capodistrienne d'Athènes et l'université de Picardie-Jules Verne ont réuni à l'Institut Français de Grèce une douzaine de chercheurs ainsi que le fils du romancier, John Simenon, lui-même producteur de films et de téléfilms. Les textes réunis dans ce volume n'ont pas permis, bien sûr, de répondre définitivement aux questionnements que les organisateurs avaient suggérés, mais cet «état des lieux» à la fois partiel et subjectif a eu le mérite d'envisager l'adaptation des romans de Simenon sous un angle un peu différent alors que l'évolution des techniques et l'intérêt pour les séries télévisées ont changé la donne.


Sommaire

Jean-Louis Dumortier, « Éditorial » ; » ;
Bernard Alavoine, « Simenon/Cinéma » ;
Alain Boillat, « L'adaptation d'En cas de malheur par Autant-Lara, Aurenche et Bost. Une genèse scénaristique en contexte » ;
Dimitri Roboly, « L'Ainé des Ferchaux : un Simenon, deux Belmondo, roman gris et films noirs » ;
Thierry Ozwald, « Suppliques pour une Europe dévastée » ;
Christine Calvet, « Les Fiançailles de M. Hire : plongée et contreplongée dans une « petite humanité » » ;
Marie-Thérèse Oliver-Saidi, « L'adaptation de Simenon au cinéma : un défi stimulant pour producteur, scénariste et public ? » ;
Lisa Mamakouka, « 'Dur' ou 'durassien' ? À la recherche de l'univers néoromanesque de Betty, roman de Georges Simenon/film de Claude Chabrol » ;
François-Jean Authier, « À corps perdu. Errance et déchéance de Betty de Georges Simenon à Claude Chabrol » ;
Ioanna Papaspyridou, « De quelques figures féminines dans les films d'après les romans de Simenon » ;
Sandrine Marcillaud-Authier, « Le Mystère de La Chambre bleue de Simenon à Amalric : Dire et filmer l'indicible » ;
John Simenon, « Le mot de la fin » ;
Benoît Lemlin, « La figure de bouc émissaire dans Les Fiançailles de M. Hire » ;
Philippe Van Muylder, « Le travail de l'irrémédiable dans La Maison du canal de Georges Simenon ».

Rayons : Sciences humaines & sociales > Sciences du langage


  • Auteur(s)

    Bernard Antoine

  • Éditeur

    Pulg

  • Distributeur

    Cid - Fmsh

  • Date de parution

    20/02/2020

  • EAN

    9782875622341

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    200 Pages

  • Longueur

    24 cm

  • Largeur

    16 cm

  • Épaisseur

    1.4 cm

  • Poids

    419 g

  • Diffuseur

    FMSH Diffusion

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Bernard Antoine

Bernard Antoine est addictologue et intervient lors de conférences sur les préventions des conduites addictives pour des professionnels de santé.

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