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Pour un soulèvement écologique : dépasser notre impuissance collective
Camille Etienne
- Seuil
- 18 Mai 2023
- 9782021501872
« On dit que les territoires nous façonnent. J'avais dix ans quand j'ai compris que le dérèglement climatique menaçait mon univers entier, et toutes mes histoires de famille, dont les glaciers renferment le souvenir. » Camille Étienne a grandidans un espace en voie de disparition. Dans un de ces lieux où le danger estdéjà réel, concret.
Face à un effondrement d'une telle ampleur, il est aisé de sombrer dans laparalysie. Mais, nous dit-elle, « notre impuissance est une construction qui ne nous appartient pas », et qui sert ceux qui exercent et jouissent pleinement deleur pouvoir.
Dans cet essai, Camille Étienne identifie les mythes qui nous entravent : éco-anxiété, fracture générationnelle, déclic, fausses peurs. Les paniques morales n'ont qu'un dessein : nous distraire de la peur qui devrait nous habiter et pourrait nous pousser à désobéir, ralentir ou cesser de coopérer.
Camille Étienne défend une écologie libératrice, portée par une puissance collective et démocratique. L'inertie est une légende, et la potentialité d'un soulèvement en est la preuve. -
La baleine, l'animal le plus grand et le plus lourd de la Création, a toujours fasciné l'être humain. Spéculations et fantasmes ont été d'autant plus nombreux que voir une baleine vivante a longtemps été rare. Son histoire est liée à celle de la mer, de la navigation et de la pêche. Mais elle est aussi en relation avec celle des savoirs et des classifications du monde animal. Chassée depuis le Néolithique, la baleine fut cependant mieux connue à partir du moment (au XVIIe siècle) où sa chasse quitta les côtes, les fjords, pour s'exercer en haute mer. De la capture d'une baleine étaient tirés un grand nombre de produits alimentant un commerce fructueux. Une industrie baleinière vit progressivement le jour, mais elle devint si prédatrice qu'il fallut, au XXe siècle, limiter les prises et imposer des quotas.
Entre-temps la symbolique de l'animal se modifia. Longtemps ce fut un monstre redoutable, au service des forces du mal. La Bible et la mythologie en faisaient un instrument de dévoration et les bestiaires médiévaux, un attribut du Diable. La littérature moderne ne fut guère plus indulgente, soulignant sa cruauté : c'était l'ogre des océans, tel Moby-Dick, ce cachalot blanc et féroce dont Hermann Melville a raconté l'histoire. Mais plus on avançait dans le temps, plus cette image s'atténua et s'inversa : le monstre marin fit peu à peu place à une créature plus attachante, sinon pitoyable, injustement victime de la cupidité et de la violence des hommes. Aujourd'hui, cette sympathique baleine est devenue une des vedettes du livre pour enfants et l'image emblématique de la planète en péril. -
Il nous arrive d'entendre cette formule : nos politiques ne sont pas à la hauteur. C'est évident dans le cas de l'écologie, puisque rien ou si peu n'est fait par le gouvernement pour enrayer la machine infernale. Mais sa responsabilité, tout comme celle des multinationales et du fameux 1 %, n'est (presque) plus à prouver.
Clément Sénéchal s'attelle ici à comprendre les autres causes, plus discrètes, qui conduisent l'écologie politique à l'échec : celles qui s'enracinent dans son propre camp. Structurellement, l'écologie, fruit de l'environnementalisme, s'est constituée comme une cause des élites. Dès les années 1970, ses militants, les ONG et certains politiques ont fait d'elle un objet de lutte pour privilégiés, morcelable, négociable et, surtout, profitable. Et, ce faisant, ils et elles ont réduit la lutte à une mise en scène, une morale abstraite, éloignée des citoyens et des citoyennes.
Ces acteurs de l'écologie B.C.B.G., s'ils ne cessent de marteler les constats scientifiques, se montrent nettement moins diserts sur leur propre échec. Pour construire les victoires de demain, il est pourtant nécessaire de regarder les impasses de cette « écologie du spectacle » bien en face. Un essai fort, qui pose enfin des mots sur une évidence politique. -
Le pouvoir du suricate : Apprivoiser nos peurs pour traverser ce siècle
Pablo Servigne, Nathan Obadia
- Seuil
- 3 Mai 2024
- 9782021559255
Peur de l'avenir, peur de l'échec ou du conflit, stress, éco-anxiété, angoisse existentielle... la peur plane sur nos vies. Sous prétexte qu'elle peut faire paniquer ou tétaniser, nous en sommes arrivés à la mépriser, à l'ignorer, à la fuir, et même à la combattre.
Erreur stratégique? ! Car la peur nous constitue et nous fait grandir. Elle est pure énergie. Elle protège, stimule et mobilise. Elle nous sauve la vie. À une condition : en faire une alliée.
Pablo Servigne et Nathan Obadia invitent à revisiter notre rapport à la peur. Ils proposent une boussole et une carte pour naviguer dans ce territoire méconnu et choisissent la métaphore du Suricate - ce petit animal du désert posté en sentinelle à l'affût de la moindre menace -, pour désigner notre système interne de détection des dangers.
Apprivoiser nos peurs, c'est retrouver le chemin de la joie, du sens et des liens ; gagner en mouvement et en ouverture ; agrandir notre fenêtre de liberté. C'est surtout aller vers une société pacifiée plutôt qu'une société de contrôle, c'est déconstruire les mécanismes de la terreur et des enfermements sécuritaires et se donner une chance d'être à la hauteur des enjeux globaux de notre génération.
Le moment est venu d'apprivoiser nos Suricates pour traverser ce siècle ! -
Naturel : Pourquoi voir, sentir, toucher et écouter les plantes nous fait du bien
Kathy Willis
- Seuil
- 13 Septembre 2024
- 9782021533170
Il y a quinze ans, Kathy Willis, professeure à l'université d'Oxford, a lu une étude qui a radicalement changé sa vision de notre rapport à la nature. Cette étude démontrait qu'à l'hôpital, les patients qui venaient de subir une opération se remettaient trois fois plus rapidement quand les fenêtres de leur chambre donnaient sur des arbres et non des murs.
Depuis, toutes les recherches de Kathy Willis tendent à prouver ce lien entre notre fréquentation des espaces verts et la qualité de notre santé, notre humeur et notre longévité. Naturel expose ces récentes découvertes scientifiques et nous fait découvrir les changements très simples que nous pouvons tous apporter dans notre quotidien. Le livre fourmille d'idées, aussi étonnantes que pratiques, sur la façon dont la nature peut améliorer la vie. Quelques exemples : saviez-vous que le cèdre accroît le nombre de cellules anti-cancéreuses dans notre système immunitaire ? Ou que toucher du bois nous rend tout de suite plus calme (plus ce bois est noueux, plus c'est efficace) ? Ou encore que le parfum des roses aide à conduire un véhicule de façon plus sereine et plus sûre ? Une seule plante posée sur son bureau peut déjà faire la différence.
Katherine Willis est professeure de biodiversité à l'université d'Oxford. Elle a également dirigé le département scientifique des jardins botaniques Kew de Londres. -
Le mensonge total : Enquête sur un criminel climatique
Mickaël Correia
- Seuil
- Enquete De Sens
- 1 Mars 2024
- 9782021555141
L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée. C'est aussi celle où TotalEnergies a annoncé le plus gros bénéfice de son histoire : 19 milliards d'euros. Alors que le géant pétrolier rejette chaque année plus de gaz à effet de serre que l'ensemble des Français, il veut nous faire croire, à coups de vastes opérations de greenwashing, qu'il est devenu un acteur majeur de la transition écologique.
À partir d'enquêtes solides et accablantes, Mickaël Correia décrit dans ce livre l'arsenal des stratagèmes déployés par le fleuron industriel français pour continuer à nous submerger d'énergies fossiles : gaz faussement «neutre en carbone» ; forage de 400 nouveaux puits de pétrole en Ouganda ; plantation d'une forêt en République du Congo pour s'acheter une image verte au détriment de paysans expropriés ; torpillage de politiques climatiques ; entrisme jusqu'au coeur de l'Élysée, etc.
Comment stopper l'entreprise dans sa course climaticide vers toujours plus de profits ? Faut-il aller jusqu'à nationaliser voire démanteler cette multinationale privée qui pourrait à elle seule faire dérailler les accords mondiaux sur le climat ? -
Ralentir ou périr : l'économie de la décroissance
Timothée Parrique
- Seuil
- 16 Septembre 2022
- 9782021508093
Loin d'être le remède miracle aux crises auxquelles nous faisons face, la croissance économique en est la cause première. Derrière ce phénomène mystérieux qui déchaine les passions, il y a tout un système économique qu'il est urgent de transformer.
Dans cet essai d'économie accessible à tous, Timothée Parrique vient déconstruire l'une des plus grandes mythologies contemporaines : la poursuite de la croissance. Nous n'avons pas besoin de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté, réduire les inégalités, créer de l'emploi, financer les services publics, ou améliorer notre qualité de vie. Au contraire, cette obsession moderne pour l'accumulation est un frein au progrès social et un accélérateur de l'effondrement écologique.
Entre produire plus, et polluer moins, il va falloir choisir. Choix facile car une économie peut tout à fait prospérer sans croissance, à condition de repenser complètement son organisation.
C'est le projet de ce livre. Explorer le chemin de transition vers une économie de la post-croissance. -
"La joie, l'amour, la santé, l'abondance, la concorde, la paix, le bonheur sont de ce monde. Vous qui souffrez, vous qui vous débattez dans les difficultés quotidiennes et qui vivez dans la terreur de l'avenir, ne voyez pas dans cette affirmation une insulte à vos malheurs : mon but est de vous aider à découvrir en vous-même la source de tous les biens.
En effet, comme tout au monde, comme la force électrique, comme la pesanteur, comme le son, le bonheur est, et il a ses lois. Ces lois, nous passons notre vie à les enfreindre et nous nions le bonheur avec une apparence de raison puisque dans ces conditions il nous est effectivement impossible d'être heureux. Remarquez donc combien de fois dans la journée vous niez en pensée et en paroles ce que pourtant vous désirez le plus au monde : vous aurez la surprise de constater que vous assenez, plusieurs fois par minute, le coup de massue de la négation à votre espoir.
Voici la loi essentielle : la pensée crée - la parole crée... Elles ont le pouvoir de créer la joie, la paix, le bonheur, et tout ce qui est conforme à ce radieux programme." Marcelle Auclair
A travers ces "leçons" de bonheur, au caractère très pratique, l'auteur nous livre ici un outil efficace, à consulter comme un ami. -
Manuel gourmand de la ménopause
Jennifer Hart Smith, Elvira Masson
- Seuil
- 20 Octobre 2023
- 9782021525854
On le sait, l'alimentation joue un rôle crucial sur la santé et le bien-être. A fortiori quand on passe la quarantaine, puis à la cinquantaine, quand pré-ménopause et ménopause s'installent. Or, curieusement, les livres de recettes existants sont pleins de restrictions, ce sont toujours des livres de régime. Le Manuel gourmand de la ménopause est le premier livre de cuisine - une cuisine joyeuse, saine, gourmande -, qui réponde aux problématiques spécifiques aux femmes de 40 à 60 ans. Il a été conçu par Elvira Masson et Jennifer Hart-Smith, et ça change tout. La chroniqueuse culinaire et la pâtissière naturopathe ont associé leurs talents pour proposer 120 recettes et astuces délicieuses à base d'ingrédients qui font du bien. Chaque recette est accompagnée d'explications sur ses bienfaits. Des focus sur les grands thèmes liés à la ménopause les complètent. Qu'en est-il des céréales, des laits végétaux, de la reminéralisation, du tofu et des oestrogènes par exemple ? Enfin, parce que ce livre est aussi une ouverture sur le monde, des cheffes et des chroniqueuses racontent ce qui se fait dans leurs pays respectifs : Japon, Inde, Chine, Moyen-Orient.
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Et si on pouvait faire autrement ? Et s'il y avait une alternative ? Et si l'espoir était la solution réaliste ? Alors que le monde semble se dérégler et la folie destructrice l'emporter, voici douze histoires enthousiasmantes, douze reportages qui montrent qu'un autre monde est possible. Les journalistes ont parcouru la France à la rencontre de héros... Ces héros, ils sont comme vous et nous : des femmes bâtissent des maisons en terre crue, des paysans mettent en oeuvre la Sécurité sociale alimentaire, des anarchistes sauvent des animaux, des ruraux inventent la voiture de l'avenir, une famille vit joyeusement en émettant très peu de carbone... Autant d'histoires de gens qui ont décidé, un jour, qu'ils pouvaient changer le monde. À condition de ne pas se contenter de « cultiver son jardin », mais de s'engager dans les luttes de l'époque. C'est réjouissant, c'est encourageant, et ça donne des idées pour vivre autrement.
L'équipe de Reporterre vit elle-même une histoire qui change le monde : sans actionnaire, sans publicité, en accès libre, financé par les dons des lectrices et des lecteurs. Le média de l'écologie se porte bien, emploie vingt-cinq personnes, est lu par près de deux millions de visiteurs uniques tous les mois, et montre que la presse indépendante des milliardaires peut vivre libre et informer des enjeux essentiels de notre époque. -
L'âge des low tech ; vers une civilisation techniquement soutenable
Philippe Bihouix
- Seuil
- Anthropocene
- 3 Avril 2014
- 9782021160727
Face à des signaux pourtant alarmants - tensions sur les ressources énergétiques et les matières premières, effondrement de la biodiversité, érosion ou artificialisation accélérée des sols, pollutions généralisées, changement climatique. on cherche à nous rassurer. Les technologies « vertes » seraient sur le point de sauver la planète et la croissance. On nous dit que nous serions à l'aube d'une quatrième révolution industrielle : connectés en réseaux intelligents, nous deviendrons tous producteurs - stockeurs d'énergies renouvelables -, et que les nanotechnologies et les matériaux « bio-sourcés » permettraient de répondre à la pénurie, les « fab lab » et les imprimantes 3D s'apprêteraient à bouleverser le système de production, etc.
Pour sauver la planète, toujours plus d'innovation, plus de « high tech » et plus de complexité ? Ce livre démontre la fausseté de ces promesses. Il propose, pour sortir de l'impasse, de prendre le contre-pied de la course en avant technologique pour se tourner vers les « low tech », les « basses technologies ». Il ne s'agit pas de « revenir à la bougie », mais de conserver un niveau de « confort » et de civilisation agréables tout en évitant les chocs de pénuries généralisées. Une société soutenable, fondée sur les basses technologies, mobilisera fortement les savoirs, l'innovation et la recherche, mais orientés par des finalités différentes d'aujourd'hui.
Philippe Bihouix est ingénieur. Il est coauteur de l'ouvrage Quel futur pour les métaux (EDP sciences, 2010), qui traite de la finitude des ressources minières et de son étroite interaction avec la question énergétique.
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Nathalie A. Cabrol a cinq ans lorsqu'elle regarde le premier homme poser le pied sur la Lune. Pointant du doigt l'écran de télévision, elle dit à sa mère que c'est ce qu'elle veut faire. Quand on la questionne sur sa vocation, elle répond qu'elle n'a jamais rien voulu faire d'autre. Aujourd'hui, après avoir participé à la mission Mars Exploration Rover de la NASA, elle dirige le Centre de recherche Carl Sagan de l'Institut SETI aux États-Unis, une organisation scientifique à but non lucratif qui cherche à comprendre et expliquer l'origine de la vie dans l'univers et l'évolution de l'intelligence. Mais elle est aussi une exploratrice des milieux extrêmes terrestres qu'elle étudie comme analogues à Mars au début de son histoire. Dirigeant des expéditions scientifiques de haute altitude dans les Andes, elle plonge dans des lacs comme celui du volcan Licancabur à près de 6?000 mètres pour comprendre si la vie a pu apparaître sur Mars et y laisser des traces.
À travers ses expéditions, elle tente de répondre à des questions qui nous habitent tous?: y a-t-il une vie au-delà de la Terre?? Qu'est-ce que la vie?? Mais si son regard tourné est vers les étoiles, cela ne l'empêche pas de considérer le changement climatique comme une priorité de sa recherche. Un plaidoyer pour une compréhension du monde et de l'univers comme un tout vivant.
Voyage aux frontières de la vie présente un renversement de perspective?: chercher sur la Terre les conditions d'une vie ailleurs. Vertigineux et dépaysant?! Le récit d'un parcours passionnant, exaltant, exemplaire. Au-delà de cette quête dans l'espace au travers de missions planétaires ou sur Terre dans des milieux extrêmes, c'est aussi l'histoire d'une exploration de soi-même.
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Un mauvais usage du monde : politique du glyphosate et des OGM
Stéphane Foucart
- Seuil
- Libelle
- 2 Juin 2023
- 9782021536027
Le glyphosate, mieux connu sous le nom commercial Roundup, est bien plus qu'un produit toxique et cancérogène destiné à se débarrasser des mauvaises herbes. C'est la pierre angulaire d'un système économique et industriel qui permet et encourage un certain usage du monde et du vivant - une culture intensive d'OGM à moindres frais -, et qui, ainsi, fait de la politique sans le dire.
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Étrange obsession française : parier sur une énergie devenue marginale dans le monde, plus coûteuse que les énergies renouvelables, et créant des risques incommensurables. Mais le nucléaire n'est pas seulement le signe de la faillite de la classe dirigeante du pays. Il exprime une vision du monde dépassée, rêvant d'une croissance sans limite et permettant de maintenir un ordre inégal et autoritaire. Face au climat, il nous faut repasser par la raison : les voies de l'avenir sont une économie vraiment sobre et reposant sur les énergies renouvelables.
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Le prophète qui avait raison : La présidentielle de René Dumont
Arthur Nazaret
- Seuil
- Reporterre
- 10 Mai 2024
- 9782021561555
Le diagnostic était posé. Les causes de la crise écologique identifiées. Et tout le monde s'est moqué de lui.
Il y a cinquante ans, la campagne présidentielle d'avril 1974 a vu René Dumont lancer ses fusées de détresse dans le désert. Cet agronome mondialement connu s'est retrouvé sur le devant de la scène, presque par hasard. Fantasque, érudit et théâtral, celui qui allait devenir le tout premier candidat vert -à pull rouge- alertait : notre civilisation allait « s'effondrer ». Le choix était simple : « l'écologie ou la mort. »
En revenant, presque jour par jour, sur cette campagne prémonitoire, ce livre restitue non seulement un moment institutionnel mais aussi une époque, celle de la naissance de l'écologie politique. Un mouvement jeune à la fois candide et essentiel, immature et pourtant visionnaire qui se confrontait alors pour la première fois au grand cirque d'une élection présidentielle. -
Petit traité de l'abandon ; pensées pour accueillir la vie telle qu'elle se propose
Alexandre Jollien
- Seuil
- 12 Septembre 2012
- 9782021079418
Alexandre Jollien poursuit sa quête philosophique d'une sagesse qui nous apporte la paix intérieure. Si la joie est le but, la voie royale pour la vivre, thème directeur de ces Pensées, est l'abandon ou, en termes bouddhistes, la " non-fixation ". Ne pas " fixer ", c'est se débarrasser des représentations, étiquettes qui figent les autres, le monde en des identités immuables, et par là même laisser la vie être ce qu'elle est, ne rien vouloir changer, ne pas s'obstiner contre, être ouvert au changement. Cela rend la perte vivable. Cela rend ouvert à l'autre, au monde. C'est aussi un chemin déterminant pour s'accepter, soi, tel que l'on est, même handicapé, travail permanent d'Alexandre Jollien, et source de ses livres.Chacune des 20 pensées réunies dans celui-ci est à la fois un remède et une méditation vivante sur les obstacles qui nous écartent de la joie, et les chemins qui nous y conduisent. L'abandon, l'amitié, la détermination, la fragilité, la gratuité, etc. : autant de voies qu'Alexandre Jollien s'efforce d'expérimenter au quotidien, puisant dans les petits événements, heureux ou malheureux, qui ponctuent sa vie (une rencontre, une réflexion de ses enfants, une querelle, une impatience, une angoisse...), les ressources pour les accueillir sans souffrance. Il esquisse ainsi " un art de vivre qui nous dépouille du trop et nous aide à trouver l'audace de danser joyeusement dans la ronde de l'existence ".
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Être en accord avec soi-même pour mieux négocier avec les autres
William Ury
- Seuil
- 27 Août 2015
- 9782021219357
Le livre s'inscrit dans une série de best-sellers internationaux que nous avons tous publiés, et se présente en particulier comme la suite directe du best des best-sellers : Comment réussir une négociation, où l'on apprend à passer des logiques d'affrontement sans issue à la logique du gagnant-gagnant.
L'auteur développe à présent une dimension essentielle de la relation réussie avec autrui (mais absente du premier opus) : pour trouver un terrain d'entente profitable avec les autres, il faut d'abord savoir s'entendre avec soi-même.
L'obstacle majeur dans toute relation, ce n'est en réalité pas l'autre mais soi-même. Pour obtenir le oui d'autrui, il faut apprendre à se dire oui à soi-même et oui à la vie. Partant de là, l'auteur entreprend plus que de prolonger un ouvrage sur la négociation réussie. Il s'agit aussi - fort de vingt ans de conseil en négociation et de rodage de sa méthode - de partager tout ce que cela peut nous apprendre sur une façon de vivre mieux avec nous-mêmes, au plus grand bénéfice de notre relation aux autres.
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Comment établir ses voiles, comment les régler, comment les adapter aux conditions de vent et de mer du moment ?
Comment accoster ou quitter le quai sans heurts ni sueurs froides ?
Comment passer une nuit à l'ancre en toute sérénité, et comment utiliser son mouillage sans dommage pour les fonds marins ?
Quels sont les signes annonciateurs de changement du temps, comment anticiper et suivre les évolutions de la météo, quelles influences locales le vent subit-il et comment en tirer profit ?
Comment choisir et suivre la route la plus sûre, mais aussi la plus rapide ou la plus confortable ?
Comment se prémunir contre les accidents, comment parer aux situations d'urgence ?
Comment prévenir les conflits dans l'équipage, comment assurer l'harmonie d'une croisière, dans le respect de toutes et de tous ? Comment être un bon chef de bord ?
Quels équipements pour son bateau, quelles procédures de maintenance pour la coque, le gréement, le moteur ?
Quelles sont les sources d'énergies renouvelables à bord, comment assurer l'autonomie énergétique d'un voilier en fonction du programme de navigation ?
Comment réduire l'impact environnemental dans la construction, l'équipement, l'usage de nos voiliers ?
Comment vivre sa passion sur l'eau sans dénaturer l'univers marin ?
Telles sont quelques-unes des questions, parmi de nombreuses autres, auxquelles le lecteur trouvera au fil de cet ouvrage des réponses aussi précises qu'argumentées. Outil d'apprentissage et de perfectionnement pour le débutant, le Cours est aussi un ouvrage de référence pour le marin averti. Il aborde différents types de pratique, de la voile légère à la croisière au large, sans omettre les spécificités liées aux multicoques ou celles de la navigation sur foils. Grâce à son plan très clair et à son index, on peut le consulter facilement et à tout moment dans la recherche de savoirs ou d'éclaircissements sur une question particulière.
Fondée en 1947, l'association « Les Glénans » est la plus importante école de voile et de croisière d'Europe. Depuis 1961, elle édite Le Cours des Glénans, qui est régulièrement mis à jour compte tenu des évolutions techniques et des changements dans la pratique de la navigation à voile. Cette édition du Cours est la neuvième en date. -
J'ai vu une fleur sauvage ; l'herbier de Malicorne
Hubert Reeves
- Seuil
- Science Ouverte
- 9 Mars 2017
- 9782021290882
« Le but de ces pages est de faire connaître un des domaines les plus admirables de la nature : celui des fleurs sauvages dans nos campagnes. Des splendeurs à portée de chacun, mais que l'on peut piétiner toute sa vie sans jamais se pencher pour les admirer. On passe ainsi à côté de joies, à coup sûr renouvelables chaque année. Ce plaisir intense exige un apprentissage : savoir reconnaître ces fleurs demande un peu de patience mais se révèle gratifiant au possible, tant est grande la diversité des fleurs sauvages et leurs variations selon les moments de leur vie - et de la nôtre. Pour faciliter cette initiation, j'ai souhaité livrer mon rapport personnel à chacune de ces fleurs. » H. R.
Chaque fleur est illustrée par de superbes photos couleur de Patricia Aubertin, prises dans la campagne de Malicorne.
Sur le site compagnon www.herbier-hubert-reeves.fr, retrouvez en complément plus de 600 photos originales, à toutes les saisons et sous tous les angles.
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Shantala ; un art traditionnel, le massage des enfants
Frédérick Leboyer
- Seuil
- 20 Septembre 2018
- 9782021401615
Dans le Sud de l'Inde, le massage Shantala fait partie intégrante des premières années de vie de l'enfant. Frédérick Leboyer nous explique ici pas à pas comment entrer en communication avec le nourrisson par le toucher, comment l'apaiser, calmer les angoisses de sa venue au monde, en prolongeant les sensations du ventre maternel.
"Les semaines qui suivent la naissance sont comme la traversée d'un désert. (...) Après la chaleur du sein maternel, après la folle étreinte qu'est la naissance, la solitude glacée du berceau. Et puis surgit un fauve, la faim, qui mord le bébé aux entrailles. Ce qui affole le malheureux enfant ce n'est pas la cruauté de la blessure. C'est sa nouveauté. Et cette mort du monde à l'entour qui donne à l'ogre des proportions immenses. Comment calmer une telle angoisse ? Nourrir l'enfant ? Oui, mais pas seulement de lait. Il faut le prendre dans les bras. Il faut le caresser, le bercer. Et le masser. Ce petit, il faut parler à sa peau il faut parler à son dos qui a soif et faim autant que son ventre. Dans les pays qui ont conservé le sens profond des choses, les femmes savent encore tout cela. Elles ont appris de leur mère, elles enseigneront à leurs filles cet art profond, simple et très ancien, qui aide l'enfant à accepter le monde et le fait sourire à la vie." Frédérick Leboyer
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Le premier livre du journaliste Hugo Clément. Un manifeste et un guide pratique destiné à tous, aux végétariens qui veulent convaincre, mais aussi aux carnivores qui se posent des questions.
« J'adore la viande. Encore plus le poisson. J'aime l'odeur des saucisses grillées au barbecue, un soir d'été, dans le jardin. Je raffole du poisson que mon père chasse au fusil harpon, du poisson cru sous toutes ses formes, en sushi, en tartare, en ceviche. J'en mangeais tous les jours. Mais, depuis deux ans, je ne mange plus un seul morceau de viande. Depuis un an, plus un seul de poisson.
Cette décision vient d'une prise de conscience progressive, motivée par trois évidences : 1- Je n'ai pas besoin de manger de viande ni de poisson pour être en bonne santé, au contraire. 2- L'élevage et la pêche industriels sont un fléau pour l'environnement. 3- La manière dont l'humanité traite les animaux, particulièrement ceux d'élevage, est ignoble et immorale.
Depuis que je suis végétarien (je consomme encore des produits d'origines animales comme des oeufs ou du fromage), cette décision est devenue un inépuisable sujet de discussion, en famille, entre amis, avec des inconnus. Tout le monde veut participer au débat. Et tant mieux, car il nous faut, collectivement, nous poser cette question : "faut-il manger les animaux ?" La viande et le poisson que nous dévorons sont le fruit d'un système profondément immoral et dévastateur. Mais la plupart d'entre nous ne veut pas en apprendre plus. Ne veut pas entendre. Ne veut pas ouvrir les yeux.
Cet ouvrage court, facile d'accès et rapide à lire, donne des faits, des arguments clairs et incontestables. Une sorte de guide pratique destiné à celles et ceux qui veulent convaincre, mais aussi et surtout aux millions de carnivores qui se posent des questions. Je veux ici casser les idées reçues, en m'appuyant sur les consensus scientifiques. Certains points font débat, d'autres non. C'est sur ces arguments incontestables qu'il faut s'appuyer. »
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Comment les riches détruisent la planète
Hervé Kempf
- Seuil
- L'histoire Immediate
- 4 Janvier 2007
- 9782020896320
Nous sommes à un moment de l'histoire qui pose un défi radicalement nouveau à l'espèce humaine : pour la première fois, son prodigieux dynamisme se heurte aux limites de la biosphère et met en danger son avenir.
Vivre ce moment signifie que nous devons trouver collectivement les moyens d'orienter différemment cette énergie humaine et cette volonté de progrès. C'est un défi magnifique, mais redoutable. Or, une classe dirigeante prédatrice et cupide, gaspillant ses prébendes, mésusant du pouvoir, fait obstacle au changement de cap qui s'impose urgemment. Elle ne porte aucun projet, n'est animée d'aucun idéal, ne délivre aucune parole mobilisatrice.
Après avoir triomphé du soviétisme, l'idéologie néolibérale ne sait plus que s'autocélébrer. Presque toutes les sphères de pouvoir et d'influence sont soumises à son pseudo-réalisme, qui prétend que toute alternative est impossible et que la seule voie imaginable est celle qui conduit à accroître toujours plus la richesse. Cette représentation du monde n'est pas seulement sinistre, elle est aveugle.
Elle méconnaît la puissance explosive de l'injustice, sous-estime la gravité de l'empoisonnement de la biosphère, promeut l'abaissement des libertés publiques. Elle est indifférente à la dégradation des conditions de vie de la majorité des hommes et des femmes, consent à voir dilapider les chances de survie des générations futures. Pour l'auteur de ces pages incisives et bien informées, on ne résoudra pas la crise écologique sans s'attaquer à la crise sociale concomitante.
Elles sont intimement liées. Ce sont aujourd'hui les riches qui menacent la planète.
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Gardiens de la forêt : L'appel des peuples autochtones
Marc Dozier, Claire Eggermont
- Seuil
- 13 Octobre 2023
- 9782021505214
Qui mieux que les peuples autochtones qui vivent au coeur des forêts primaires et les protègent depuis des millénaires peuvent nous permettre de découvrir de l'intérieur ces espaces de nature difficiles à appréhender ? En Afrique, en Amérique du Nord et du Sud, en Asie ou en Océanie, les populations cultivent en effet une relation forte avec leurs forêts qui est l'élément central de leur existence. Aujourd'hui, on reconnaît leurs philosophies, leurs spiritualités et leurs savoirs liés à la nature. On sollicite de plus en plus leurs paroles et leurs expertises quant à sa préservation. À la croisée de l'intérêt grandissant pour les forêts et les peuples autochtones, cet ouvrage nous entraîne ainsi dans un voyage inédit : découvrir les forêts primaires de l'intérieur racontées par des voix vivant en ces lieux. Avec leurs mots et leur sensibilité, ces chefs nous inviteront à aimer la forêt, à la comprendre et à la respecter. Un message unique et poétique sur les forêts primaires.
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1979. À peu près tout ce que nous comprenons à l'heure actuelle du réchauffement climatique était compris. Et même mieux compris, sans doute. Les principaux aspects du problème étaient tranchés, sans débat possible, et les spécialistes, loin de se disputer sur l'établissement des faits, travaillaient à en affiner les conséquences. Il y a trente ans, nous aurions pu sauver la Terre. Pourtant nous n'avons rien fait. Après des années d'enquête et plus de cent interviews réalisées avec le soutien de la Fondation Pulitzer, Nathaniel Rich retrace comment la planète a raté son rendez-vous avec le climat, comment malgré les efforts de plusieurs lanceurs d'alerte, d'intérêts parfois concordants, souvent contradictoires, y compris de l'industrie pétrolière, rien n'a été fait pour stopper le changement climatique.
Implacable et passionnant, Perdre la Terre est un document pour l'histoire. Notre histoire. Un récit fascinant dans lequel l'auteur semble placer le lecteur à la table des négociations pour lui faire entendre les cris d'alarme, les silences coupables, les atermoiements de conscience, la force de l'inertie et des renoncements, et peu à peu l'imminence de la catastrophe. Perdre la Terre n'est pas seulement le roman impitoyable d'occasions historiques manquées, c'est aussi l'évaluation claire et détaillée de la façon dont nous en sommes arrivés là - et de ce que nous pouvons et devons faire avant qu'il ne soit vraiment trop tard.
Nathaniel Rich est journaliste au long cours pour le New York Times. Fasciné par l'attraction paradoxale qu'exercent les catastrophes sur la société contemporaine, il interroge dans ses articles la manière dont le monde et la littérature s'accommodent du désastre.